Hello et bienvenue sur mon blog !
Pour me présenter à l’occasion de ce premier article, j’ai eu envie de vous raconter mes premiers pas au tricot. Voici quelques lignes sur le début de mes aventures laineuses :
J’avais une grand-mère qui tricotait beaucoup, mais malheureusement elle est décédée quand je n’avais que 6 ans et je n’ai pas pu apprendre à ses côtés. Une de mes cousines ainsi qu’une tante tricotaient également, mais elles vivaient dans une autre région. Les occasions n’ont pas été assez nombreuses pour qu’elles me transmettent leur savoir-faire. Néanmoins, je me souviens avoir toujours été admirative quand quelqu’un de ma famille réalisait quelque chose de ses mains. Mes tantes avaient d’ailleurs de jolies boîtes remplies de trésors : sachets de lavande cousus main, échantillons de broderie fine…

L’amour du fil était dans la famille.
Le déclic s’est fait un jour d’hiver, je devais avoir environ 12 ans. Ma maman et moi avons découvert une jolie mercerie dans le centre de Saint-Rémy-de-Provence. Cette ville, habituellement touristique, était alors plutôt vide à cette période de l’année et les rues étaient balayées par le mistral. La petite boutique avait une façade en boiseries couleur vert sapin. Elle était chaleureuse et pleine d’articles soigneusement sélectionnés. On y a trouvé de jolis kits pour faire du point de croix. C’est d’ailleurs par cette activité que j’ai commencé. Mais j’y ai aussi découvert des pelotes originales dans une multitude de coloris dégradés. Chacune de ces pelotes était à mes yeux comme une peluche. J’adorais les prendre dans mes mains et tester leur moelleux. Pour mon premier projet de tricot, nous sommes reparties avec une pelote dans les tons beige/brun dégradés (toujours un basique chez moi ^^). Ma maman ne tricotait pas beaucoup par manque de temps, mais elle m’a appris à faire une écharpe au point mousse avec des aiguilles droites. Je me suis lancée, et j’ai aimé ça ! Le résultat, en revanche, n’a pas été à la hauteur de mes espérances. Le coloris que j’aimais tant sur la pelote n’offrait pas du tout le même rendu une fois tricoté. Les bords n’étant pas très nets, l’écharpe semblait plutôt difforme… Et puis, ce côté fait main était un peu trop original pour moi : disons qu’à 12 ans, quand on est au collège, on n’assume pas vraiment le style rustique !
Après cette expérience, j’en ai conclu qu’il serait difficile de tricoter un vêtement à mon goût et que j’aurais plaisir à porter. J’ai donc fait une pause quelque temps… jusqu’à ce que j’apprenne que j’allais devenir tatie ! J’avais alors 15 ans et ma sœur attendait un petit garçon. Mon neveu allait pointer le bout de son nez et j’avais envie de lui préparer un petit cadeau personnalisé. Je me suis rendue dans une boutique Phildar et j’en suis ressortie avec un magazine de layette et la laine nécessaire pour tricoter deux cardigans du catalogue (le gros avantage de cette enseigne étant de proposer des projets « clé en main »). Le premier cardigan était un modèle pour nouveau-né en bouclette blanche et le deuxième était un paletot bleu marine en côtes, de taille plus grande, avec un style nautique. Mon neveu a pu le porter assez longtemps dès l’âge de 6-7 mois. Ces deux projets m’ont vraiment amusée. J’ai appris avec eux comment lire un patron, comment construire un vêtement (et oui, ce n’est pas parce qu’on porte des habits depuis notre naissance qu’on sait forcément comment ils sont assemblés !), comment tricoter du jersey envers et des côtes, comment créer des boutonnières et comment faire des coutures. En plus, au format mini, tout allait vite ! Mais le top, ça a été de faire plaisir à ma sœur et de voir mon neveu porter des vêtements que j’avais fabriqués. J’ai alors découvert ce sentiment de satisfaction si particulier qu’on ressent après avoir créé quelque chose de ses mains.
Malheureusement, je n’étais pas vraiment décidée à tricoter des choses pour moi. Je ne m’identifiais pas aux modèles ados (s’ils existaient…) ou adultes des quelques enseignes présentes en France. Et puis, entre le bac et les études, je n’ai plus trouvé le temps.
Je suis enfin revenue au tricot vers le milieu de la vingtaine. Agacée par les prix pratiqués dans les magasins pour des tricots souvent synthétiques, je me souviens m’être dit en regardant une écharpe « contenant de la laine » (seulement 10 % et à prix d’or !) : « Pourquoi ne pas te la tricoter toi-même avec de la vraie laine ? » Une amie m’a parlé des laines Drops et tout un univers s’est ouvert à moi : j’ai découvert la douceur de l’alpaga, avec en plus un excellent rapport qualité/prix. À cette époque, les modèles de la marque n’étaient pas très modernes (ce qui a changé aujourd’hui), mais cette matière première m’offrait déjà de nouvelles possibilités. J’ai recherché des modèles d’écharpes et de snoods sur Pinterest, suivi des tutos au fur et à mesure, et très vite, je me suis retrouvée à faire aussi des bonnets pour mon mari et moi. Grâce aux bonnets, j’ai notamment appris à tricoter en circulaire et avec des aiguilles à double pointe. Les pulls pour adultes me semblaient encore inaccessibles ; je pensais que ce type de projet devait être interminable et je ne trouvais pas vraiment de modèle qui me plaisait.

Toujours en panne d’inspiration, je me suis un jour aventurée dans le rayon tricot de ma bibliothèque municipale (ne faites pas l’impasse sur ces lieux magiques, on y découvre souvent des trésors). La mienne étant particulièrement fournie, j’ai trouvé une multitude d’ouvrages sur le sujet, dont le livre d’Aurélie Tixier (alias Une Poule à Petits Pas). J’avais enfin trouvé des modèles faciles à tricoter et inspirants ! Grâce à elle, j’ai aussi fait la découverte de marques comme Brooklyn Tweed et Knitting for Olive… Et oui, il suffisait d’aller voir un peu à l’étranger ! Comme j’avais l’habitude de lire en anglais, j’ai pu partir à la découverte de leurs modèles tous plus beaux les uns que les autres (certaines fiches sont néanmoins proposées en français). J’avais toujours eu un faible pour le style ranch américain et le style scandinave, alors avec ces deux marques, j’étais servie. J’ai voulu commencer par un gilet Brooklyn Tweed en circulaire. Je dois avouer que le projet s’est étalé sur deux hivers et que j’ai commis pas mal d’erreurs (dont je parlerai dans d’autres posts). L’affaire m’a paru assez longue, mais un jour, j’ai réussi à terminer mon ouvrage… et malgré les défauts, j’ai été plutôt ravie du résultat ! J’ai à nouveau ressenti ce sentiment de satisfaction que j’avais éprouvé avec les cardigans de mon neveu. Il n’y a rien de tel que de pouvoir s’envelopper dans un vêtement en laine fabriqué par ses soins ! Après coup, j’ai quand même réalisé pourquoi le projet m’avait pris tant de temps : je n’avais pas fait attention au niveau qui était de 5/5 (leçon : toujours regarder le niveau, surtout quand on débute !)… My bad.

Depuis, la tendance tricot a débarqué sur les réseaux sociaux et de nombreuses créatrices françaises ont émergé. Certaines modes ont du bon ! Aujourd’hui, je dois dire que le plus dur, c’est de ne pas acheter plus de patrons que ce que je peux tricoter ^^.
Et vous ? Avez-vous appris en autodidacte ? Quel rôle ont joué vos proches dans votre apprentissage ?